Plaisirs et érotisme



Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, j'aime beaucoup cette photo de Dita Von Teese. C'est sans doute pourquoi la découverte de cet art japonais a été la source de nombreux fantasmes pour moi.

Cette série d'articles a pour but de faire découvrir cette pratique à ceux qui ne la connaissent pas et pour les autres, peut-être y trouverez-vous quelques infos utiles

Enjoy !!





Bref historique



L'histoire du Shibari a débuté avec le Hojojutsu, un art martial pratiqué par les Samuraïs.

Afin de mieux comprendre son origine, il faut remonter loin dans le passé jusqu'à une obscure période médiévale du Japon où cet art était pratiqué sur les champs de guerre. L'usage du Shibari se résumait alors en la capture et en la détention la plus rapide possible de l'ennemi en utilisant des cordes. Avec l'étude de cet art les Samuraïs se sont spécialisés dans des méthodes extrêmement cruelles de torture. Dans cette technique, les cordes de différentes sortes et couleurs étaient utilisées en fonction du crime commis par le prisonnier et aussi en fonction de son niveau social.




La première illustration au travers de laquelle le Hobaku-Jutsu a été utilisé à des fins sexuelles est apparue vers la fin de la période Edo. C'était une époque durant laquelle le Japon a commencé à s'ouvrir au monde, et les premiers concepts occidentaux ont commencé à influencer la culture japonaise. À
partir de là ces techniques de torture ont été utilisées à des fins de plaisir, de beauté et de sensualité. Dans l'imaginaire sexuel, les cordes avaient un symbole de puissance et de contrôle sur les femmes.

Durant la deuxième guerre mondiale, les Japonais ont eu un contact étroit avec des Allemands. Plusieurs concepts de sadomasochisme à l'Occidentale ainsi que ceux du marquis de Sade ont alors été incorporés à leurs vieilles techniques de torture. Ils ont alors introdui les concepts d'esthétisme et de sensualité. Ce nouvel art est connu aujourd'hui sous le nom de Shibari.

Dans les années 60, la popularité du Shibari n'a cessé de croître à un niveau tel que des sessions spéciales au théâtre étaient organisées. À Tokyo, les gens payaient même pour voir un "Maître" (Sensei) attacher sar Dorei (esclave). Le Maître pouvait même choisir une femme dans l'assistance, la déshabiller, la ligoter face aux autres spectateurs.

Le Shibari est un art qui encore de nos jours est très apprécié par beaucoup de monde. Il inspire de très beaux scénarii notamment en BDSM.



Dans la pratique


L’art du ligotage japonais de par sa beauté, son intensité érotique et l’étendue des jeux qu’il permet, est l’une des pratiques qui forment la base d’une expérimentation « alternative ».

Très oriental dans l’esprit, le shibari est une pratique sereine, lente et progressive. Il est important de prendre son temps pour construire le ligotage, puis ensuite lui laisser le temps de faire son effet.
Le ligotage japonais se construit par étapes. On peut très bien attacher dans un premier temps la poitrine, puis les cuisses et le ventre, et finir par un ligotage plus classique qui immobilise le corps.

Il est avant tout important de bien saisir l’esprit particulier du ligotage japonais. Contrairement au ligotage occidental, qui ne vise qu’à restreindre les mouvements de la personne concernée, le Shibari, outre cet aspect, ajoute deux points de vue:

 

- Un point de vue esthétique indéniable




















- mais aussi une notion de "massage", de plaisir physique consécutif au contact des liens et des noeuds avec le corps. En effet, les cordes sont placées de telle façon à stimuler des points de shiatsu bien précis.












Ne pas prendre en compte ces deux aspects reviendrait à se priver de deux composantes essentielles du Shibari.



Quelques illustrations


- les poignets liés : Ryo-tekubi shibari



- bondage de la poitrine : Shinju



- les fesses attachées : Momo shibari (littéralement "ligotage des peches")




- les mains attachées dans le dos : Ushiro takate kote shibari



- ligotage d'une personne a quatre pattes avec l'anus exposé : Komon sarashi shibari




- Le Karada





- ligotage d'une personne assise sur une chaise : Isu-Jyo sarashi shibari




- L'ebi shibari : c'est une des plus vielles traditions du Kinbaku



- Les suspensions :





Vous trouverez en consultant l'article Liens une série de sites si vous désirez en savoir plus ou pourquoi pas même vous lancer dans l'apprentissage de cette pratique ...

Avec le temps, j'essaierai d'ajouter d'autres "ressources" (infos, photos, etc.) à cet article. Je compléterai sans doute aussi le sujet par l'ajout de nouveaux articles.

Vos avis et suggestions sont toujours les bienvenus...


Mar 18 avr 2006 Aucun commentaire